Un portrait et une fille retrouvée

Le portrait de Mario Roustan par Guirand de Scévola

Au début du mois de juin 2021, le Musée Paul Valéry à Sète m’informa de son souhait d’acquérir le portrait de Mario Roustan par Guirand de Scévola. Le portrait, un pastel signé d’un format de 90 x 71 cm, allait être mis en vente le 10 juin prochain par la maison d’enchères de Delon-Hoebanx à Paris [1]. J’ai pu mettre à cette occasion à la disposition du musée quelques informations sur le portrait, et sur la nature des relations qu’entretenaient les deux hommes.

Le 10 juin, le Musée Paul Valéry a réussi à faire l’acquisition du tableau.

Trois jours plus tard, par le plus grand des hasards, un lecteur de mon site me demandait si je savais que Guirand de Scévola avait eu une fille. Ce que j’ignorais totalement. Or cette découverte nous permet aujourd’hui de bien mieux connaître la relation intime qui existait entre Guirand de Scévola et Mario Roustan. Donc une coïncidence miraculeuse.

Le portrait dans la presse
Etude d'homme
Fig. I. Étude d’homme par Guirand de Scévola

En février 1935, le portrait du sénateur Marius François Pierre, dit Mario Roustan fut une des œuvres présentées par Guirand de Scévola au salon du Cercle de l’union artistique « l’Épatant » à Paris [2]. Le critique du Matin indiqua le personnage représenté comme « Mario Roustan, le noble consul romain en robe de chambre » [3].

Selon le critique du quotidien Comœdia le portrait du sénateur provoqua des discussions assez vives, non seulement au Cercle de l’Épatant, mais aussi au Sénat [5]. Apparemment, les discussions se concentrèrent sur la ressemblance du portrait avec son modèle [5]. Le quotidien cita cette conversation amusante :

« L’autre jour, comme on discutait sur la ressemblance, l’ancien ministre de l’Instruction publique arrive au milieu d’un groupe de collègues, dont l’un lui dit ironiquement :
– Nous disions qu’on t’avait quelque peu rajeuni !
M. Mario Roustan réplique avec ce sourire qui lui est familier.
– Je vais tout vous expliquer. Guirand de Scevola, qui est mon parent, est un homme très distrait. Il n’aura pas fait attention, et il aura exposé le portrait du plus jeune de mes petits-fils !
En quoi le toujours jeune sénateur de l’Hérault, « ezzagérait pas moaines ! » [6].

Durant la même année, le portrait de Roustan apparut au salon de la Société nationale des Beaux-arts, avec six autres œuvres du peintre [7]. Des photos du portrait apparurent dans Le Figaro et dans L’Illustration [8]. Le Figaro publia un tableau d’une sélection des œuvres exposés, dont Mario Roustan par Guirand de Scévola, ainsi que des portraits par Jean-Gabriel Domergue, Kees Van Dongen, Hubert-Denis Etcheverry, Paul Chabas et Marcel Baschet (fig. II) [9].

Le Figaro, 30 avril 1935
Fig. II. Le Figaro, 30 avril 1935

Selon le critique du Concours Médical Guirand fut « le triomphateur de ce salon ». Le portrait de Roustan, celui de Germaine Tavernier, ainsi qu’une Scène du 18e après souper (fig. III) [10], furent « d’un grain si fin et si velouté » [11]. L’article conclura avec ces mots : « Quelles fleurs suaves et presque plus belles que nature ». Ce qui nous ramène aux discussions sur la ressemblance du portrait.

Dans L’Illustration, le critique Jacques Baschet voyait une correspondance de style entre la Scène du 18e après souper et le portrait de Mario Roustan. C’est pourquoi je cite intégralement le passage du texte :

Paris Magazine, no. 51, novembre 1935
Fig. III. Paris Magazine, no. 51, novembre 1935

« Parmi les artistes de grande tradition, M. Guirand de Scévola se rattache au dix-huitième siècle français. Il en a l’esprit, l’élégance, la mesure. Il ne le pastiche pas plus que Maurice Denis Fra Angelico. L’un comme l’autre ont senti le besoin de remonter à une source. Il n’était pas facile de rester décent dans cette Fin de souper. Mais c’est le don de M. Guirand de Scévola de traiter ces fêtes galantes avec cette légèreté, ce charme de la touche, cette intelligence qui sait n’indiquer qu’à demi les choses et qu’il tient de ses ancêtres dans la filiation artistique. Il ne s’est pas davantage écarté de ses modèles dans le portrait de M. Mario Roustan, un morceau de belle allure, bien campé, coloré, digne de ces portraitistes si français dont il s’inspire [12]. »

Guirand de Scévola et Mario Roustan

Sans connaître beaucoup de détails, néanmoins, quelques indications nous donnent l’impression que le peintre et le sénateur ont entretenu une relation amicale.

Carte de menu, 26 octobre 1935
Fig. IV. Carte de menu, 26 octobre 1935

Par exemple, le 26 octobre 1935, donc quelques mois après l’exposition du portrait, pendant un dîner, plusieurs membres de la famille Roustan, ainsi que Guirand de Scévola furent présents. La carte du menu est dédicacée : « à ma jeune et chère cousine / son cousin affectueusement (…?) / M Roustan » (fig. IV).

La carte porte l’insigne de la Légion d’honneur à l’extérieur [13]. Possiblement, ce fut le dîner de célébration de l’entrée de Guirand de Scévola au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur [14] ? Si tel est le cas, la présence de plusieurs membres de la famille Roustan semble indiquer une relation intime entre les Roustan et Guirand de Scévola.

Un mois plus tard, le 23 novembre 1935, Mario Roustan, Ministre de l’Éducation nationale et M. Jean Bayard membre de son cabinet, accompagnés par Mme Mario Roustan (Marie Louise Carrelet) et Guirand de Scévola inaugurèrent le Salon du Théâtre, organisé par l’Union des Artistes [15].

En 1936, pour la première fois, les prix « Yves Roland » furent distribués aux dessinateurs d’affiches de film. M. Roland, le père du feu Yves Roland, fut le directeur d’un département de la publicité d’une grande firme américaine à Paris. Guirand de Scévola fut un des membres du jury en tant que représentant du Ministre de l’Éducation nationale, Mario Roustan [16].

Médaille bronze de Mario Roustan par N. Vassos Phalireas
Fig. V. Médaille en bronze avec le portrait de Mario Roustan par N. Vassos Phalireas, 1953

Mais, les relations entre Roustan et Guirand – et, apparemment, aussi les relations entre les deux familles – étaient plus intimes. Dans le passage du critique Jacques Baschet, cité au-dessus, on peut lire que Roustan aurait dit que Guirand de Scévola était son parent. Mais, à quel degré ?

Nous avons trouvé la même qualification – parent – dans un curriculum vitae de Guirand de Scévola, écrit vers 1950, possiblement par le conservateur Gabriel Couderc du Musée Paul Valéry, dans un paragraphe sur la vie privée de l’artiste :

« Marié avec Marie-Thérèse Piérat, l’actrice incomparable. Généreux, hospitalier, sétois surtout, regrettant le ciel natal sous les brouillards de Paris, et aimant à conter les années de son enfance. Très intimement lié avec le Ministre Mario Roustan, son parent par les vieilles familles des Guirand qui remontent aux origines de la Cité [17]. »

Nos connaissances des généalogies des Guirand et des Roustan, originaires de Sète, sont encore limitées. Le seul lien que j’avais pu trouver il y a deux semaines, était une Thérèse Guirand (née en 1797, décédée en 1870), fille de Jean Baptiste Guirand et de Jeanne Vivarès, qui fut la grand-mère d’Antoine Roustan, le père du Ministre Mario Roustan [18]. Tous ces personnages étaient originaires de Sète.

La fille de Guirand de Scévola et le fils de Mario Roustan
La petite fille en rose par Guirand de Scévola
Fig. VI. La petite fille en rose par Guirand de Scévola, s.d.

Grâce à un lecteur de mon site, nous savons maintenant que Guirand de Scévola était père d’une fille [19]. Par cette découverte, nous en connaissons aussi plus de la relation intime entre Guirand de Scévola et Mario Roustan.

La découverte a commencé avec l’acte d’état civil du mariage, le 26 juillet 1941, de Marcel Auguste Roustan, fils de Mario Roustan et de Marie Alexandrine Belluc, d’une part, et de Lucienne Blanche Guirand, fille de Victor Guirand, et de Madelaine Blemer, d’autre part, en présence de Maurice Roustan et Pierre Prunier [20].

Cet acte nous donne non seulement les noms de la fille et celui de sa mère, mais aussi l’âge et le lieu de naissance de la fille, ainsi que leurs adresses actuelles. Ainsi, nous avons recherché et trouvé d’autres actes de l’état civil.

Le plus important pour notre connaissance de la vie intime de Guirand de Scévola, est sans doute l’acte de naissance de sa fille Lucienne Blanche Blemer, qui nous donne le nom et l’acte de reconnaissance de sa mère, ainsi que la reconnaissance par Guirand de Scévola, le 8 mars 1920 (fig. VII) [21]. Le 5 novembre 1895, Lucienne Blanche, née le 3 octobre précédent, fut reconnue par sa mère, Madelaine Blemer. Nous citons ici l’acte de la reconnaissance par Guirand de Scévola dans son intégralité :

« Reconnue le huit mars mil neuf cent vingt par Victor Guirand, propriétaire, artiste peintre, officier de la Légion d’honneur, demeurant à Paris, avenue de Villiers, 91, suivant acte passé devant Me. Renandot, notaire à Amiens (Somme). Le Maire. »

Acte de naissance de Lucienne Blanche Blemer
Fig. VII. Acte de naissance de Lucienne Blanche Blemer du 5 octobre 1895, avec la reconnaissance par Guirand de Scévola du 8 mars 1920

Donc, presque 25 ans après la date de sa naissance, Lucienne Blanche fut reconnue par son père. Mais, pourquoi l’acte fut-il établi par un notaire d’Amiens ? Et pourquoi Guirand de Scévola s’est-il abstenu de reconnaître sa fille pendent une si longue période ?

La maîtresse de Guirand de Scévola, Madelaine Blemer, est née à Metz, le 20 mars 1869 [22]. Elle-même était une enfant naturelle, mais contrairement à sa fille, jamais reconnue. La date de son décès n’a pas encore été trouvée [23]. A ce jour, nous n’avons pas le moindre preuve d’une relation entre le peintre et sa maîtresse après la naissance de leur fille en 1895. Il est possible que Guirand de Scévola n’ait voulu reconnaître sa fille qu’après le décès de son ancienne maîtresse. Pour l’instant cette question reste un mystère.

Pour augmenter la confusion : dans l’acte de décès de Lucienne Blanche Guirand, la défunte est décrite comme la fille de Victor GUIRAND et de Madeleine BLEMER, « son épouse décédée (fig. VIII) [24] ». S’agit-il d’une remarquable erreur de l’officier de l’état civil ? Quoi qu’il en soit, jusqu’à présent nous n’avons trouvé aucun mariage entre Guirand de Scévola et Madelaine Blemer dans les archives [25].

Acte de décès de Lucienne Blanche Guirand
Fig. VIII. Acte de décès de Lucienne Blanche Guirand, le 19 juillet 1944

De plus, encore aujourd’hui, nous ne savons rien sur la relation entre Guirand de Scévola et sa fille. Sur la vie de Lucienne Blanche nous ne connaissons que la date de son décès, le 19 juillet 1944 [26], ainsi que l’identité de son époux.

Cependant, nous n’avons pas encore trouvé la date du décès de Marcel Roustan, probablement entre le 26 juillet 1941 (la date de son second mariage) et le 19 juillet 1944 (la date du décès de son épouse). La seule information actuellement disponible sur le décès de Marcel Roustan, se trouve dans une liste non-datée de visiteurs au château de Montsauve à Sauveterre, rédigé par Marguerite Fournials [27]. Sur cette liste on peut remarquer Mario Roustan, ainsi que son fils Marcel. Après le nom de Marcel il est écrit : « enterré à Sauveterre » [28]. Comme nous l’avons déj́à indiqué, le château de Montsauve fut l’ancienne propriété des comtes et marquis de Cambis-Alais, puis la propriété de Mlle Alice Panot et, après la mort de celle-ci, de Marie-Thérèse Piérat et de Guirand de Scévola [29].

En dépit de notre connaissance insuffisante de la vie du couple Marcel Roustan – Lucienne Guirand, nous avons néanmoins quelques indications et un objet remarquable. En effet, Guirand de Scévola n’a pas seulement fait le portrait de Mario Roustan, mais aussi celui de son fils Marcel et, probablement, également celui de Lucienne. En 1950, après le décès de Guirand de Scévola, le portrait de Marcel Roustan fut présenté dans une exposition rétrospective au salon de la Société nationale des Beaux-arts en 1950 [30]. Jusqu’à présent, nous ne connaissons ni photo du portrait, ni localisation.

Lucienne Guirand par Guirand de Scévola
Fig. IX. Lucienne Guirand par Guirand de Scévola, s.d.

D’autre part, dans une collection particulière, il existe un portrait non daté de jeune femme signé par Guirand de Scévola où il est inscrit sur une étiquette au verso : « Lucienne Guirand Fille de Victor Guirand de Scevola et de Marie-Thérèse Piérat (Cousine de Micheline Guirand) » (fig. IX) [31]. Ce texte a été écrit semble-t-il d’après les années 1940. Même s’il contient une erreur de généalogie (la mention de Marie-Thérèse Piérat comme la mère), il nous paraît tout à fait possible que cette jeune femme représente bien Lucienne Blanche, la fille du peintre et de sa maitresse Madelaine Blemer.

plaque de lucienne blanche roustan
Fig. X. Plaque de Lucienne Blanche Roustan née Blemer (Guirand)

En 2018, lors d’une visite de la sépulture de Marie-Thérèse Piérat et de Guirand de Scévola, ainsi que de quelques membres de leur famille au cimetière de Montmartre, nous avions vu une plaque portant la mention : « Lucienne Roustan 1895-1944 », qui nous paraissait alors une énigme (fig. X) [32]. Cependant, aujourd’hui, nous connaissons l’identité de ce personnage.

Nous conclurons avec une spéculation. Dans l’œuvre de Guirand de Scévola des années 1900 nous remarquons plusieurs portraits de petites filles non identifiées (fig. VI) [33]. Il ne peut être exclu que parmi eux se trouve un portrait de Lucienne Blanche.

Rik Wassenaar, le 20 juillet 2021

 

Annexe : fragment de généalogie Roustan-Guirand

I Marius François Pierre, dit Mario Roustan (né Sète, le 20 février 1870, décédé Montpellier, le 3 février 1942) [34], fils d’ Antoine Roustan (né à Lunel en 1841, décédé Sète, le 10 février 1928) [35] et de Marie Rieunier (née à Sète en 1848, décédée à Sète en 1883);

marié (1) Sète, le 30 octobre 1894 avec Marie Alexandrine Belluc (née Agde, le 26 juillet 1870, décédée Neuilly-sur-Seine, le 3 juillet 1915) [36], fille d’Auguste Belluc (né Sète, le 12 février 1839, décédé ?) et de Marie Elisabeth Teissier (née Agde, le 11 février 1847, décédée Sète, le 8 décembre 1920);

marié (2) Châtou, Yvelines, le 28 juillet 1920 [37] avec Marie Louise Carrelet (née Paris IXème, le 7 septembre 1870, décédée Bandol, Var, le 8 janvier 1973 [38]), fille de Joséphine Olixa [Aïxa, Alice] Carrelet, divorcé de Claude Bonnet, veuve de Sigismond Lilienthal (né Schwerin, Mecklembourg, le 1 août 1834, décédé Saint-Didier-au-Mont-d’Or, le 14 juillet 1919), veuf de Mathilde Israël (née Lyon, le 1 mars 1841, décédée Lyon, le 3 septembre 1883) [39].

Enfants du 1er mariage :
1 Marie Rose Antoinette Mireille Roustan (née à Saint-Etienne en 1896, décédée à Sète en 1897)
2 Marcel Auguste, voir IIa
3 Maurice Raphaël Etienne, voir IIb

IIa Marcel Auguste Roustan (né Lyon IIème, le 23 janvier 1899 [40], décédé entre le 26 juillet 1941 et le 19 juillet 1944 [41]), étudiant en droit au 12 mai 1921 [42], inspecteur [43] au Métropolitain et domicilié à Paris, rue René Pauline (actuellement : rue Paul-Séjourné, Paris VIème) au 26 juillet 1941 [44] ;

marié (1) Sète, le 12 mai 1921 [45] avec Marie Rose Thérèse Bertrand (née Sète, le 3 décembre 1898, décédée après le 14 novembre 1940), fille de Urbain Emile Bertrand et de Marie Berthe Pagès ;

marié (2) Paris VIe, le 26 juillet 1941 [46] avec Lucienne Blanche Guirand (née Paris VIème, le 5 octobre 1895 [47], décédée Paris VIème, 19 juillet 1944 [48]), rue Jacob 47, reconnue le 5 novembre 895 par Madelaine Blemer, âgé de vingt-six ans [49], domestique, Paris XVIIIème, rue de Moscou 34, et de père inconnu, reconnue le 8 mars 1920 par Victor Guirand, avenue de Villiers 91. Témoins : Maurice Roustan, négociant, Pierre Prunier, artiste-peintre.

IIb Maurice Raphaël Etienne Roustan (né à Tassin-la-Demi-Lune, Rhône, le 30 mai 1904, décédé Paris XVIIIème, le 24 août 1981 [50]), commissionnaire exportateur, domicilié 5 rue de Vienne, Paris Vème;

marié Paris VIIIème, le 3 décembre 1928 [51] avec Mercédès Canto (née à Sète, le 7 octobre 1906, décédée à Paris XVIIIème le 13 juillet 1991), fille de Léon Marie François Canto et de Joséphine Marguerite Euzet. Témoins : Paul Doumer, président du Sénat, Ferdinand Bouisson, président de la Chambre des Députés. 

 
Notes

* Je tiens à remercier Bruno Baudrand, Guillaume Chiffert, Françoise Dubois et Philippe de Montillet de Grenaud pour leurs contributions et pour leurs conseils.
[1] Voir le catalogue en ligne : https://www.delon-hoebanx.com/catalogue/110697?#lot18 (URL vérifiée 20 juillet 2021).
[2] Le 13 février 2018, une esquisse d’un portrait de profil par Guirand de Scévola apparut dans une vente aux enchères chez Aguttes à Neuilly-sur-Seine, lot no. 73, sous le titre « Étude d’homme », donc pas reconnu comme un portrait de Mario Roustan. Voir : https://www.gazette-drouot.com/lots/8475038 (URL vérifiée 20 juillet 2021). La localisation de la vente pouvait être significative car la première épouse de Mario Roustan est morte à Neuilly-sur-Seine en 1915 et Lucienne Blanche Guirand, la seconde épouse de Marcel Roustan, est décédée dans la même ville en 1944. Voir la généalogie ci-dessus. Nous ne connaissons pas les détails de la relation entre les Roustan et Neuilly-sur-Seine. Actuellement l’esquisse se trouve dans la Collection Rémi Frémiot, Paris.

[3] Le Figaro, 17 février 1935, p. 2 ; Le Matin, 9 mars 1935, p. 9.
[4] Comœdia, 24 février 1935, p. 1. L’article, intitulé « Méprise », fut publié sous le pseudonyme « Horatio ».
[5] On peut noter qu’entre 1930 et 1933, pendant une affaire judiciaire, on disputa la ressemblance d’un autre portrait par Guirand de Scévola. Voir : https://guiranddescevola.nl/lart/interpretation-ou-deformation-une-affaire-judiciaire-sur-un-portrait-1928-1933/.
[6] Comœdia, 24 février 1935, p. 1.
[7] Les œuvres exposées furent : no. 835 : « Après le bal, fin de souper (peinture) ; no. 836 : Fleurs (peinture) ; no. 837 : Fleurs (peinture) ; no. 838 : Mario Roustan (pastel) ; no. 839 : Marcella de Monte salva (pastel) ; no. 840 : Germaine Tavernier (pastel) ; no. 841 : Étude (pastel). Voir : Catalogue des ouvrages exposés au Grand Palais (Champs-Élysées) du 1er Mai au 20 Juin 1935 au plus tôt et au plus tard. Société Nationale des Beaux-Arts, XLe Exposition, Évreux, s.d., avec une photo du portrait de Mario Roustan par Roseman.
[8] L’Illustration, 11 mai 1935, s.p.
[9] Le Figaro, 30 avril 1935, p. 8.
[10] Probablement, c’est la même œuvre qui fut publiée dans la revue de risque Paris Magazine, no. 51, novembre 1935, cependant sous le titre erroné « Le souper galant » et avec l’indication également erronée « Salon des Artistes français 1935 ».
[11] Le Concours Médical, 16 juin 1935, p. 1831.
[12] L’Illustration, 11 mai 1935, s.p.
[13] La carte de menu parvient de la succession de Jeanne Marguerite (Jacqueline) Fournials, l’élève et amie intime de Guirand de Scévola. Elle contient des signatures, dont plusieurs peu lisibles. On peut déchiffrer : M Roustan (possiblement : Mario Roustan), Guirand de Scevola, Marie Roustan (possiblement : Marie Rose Thérèse Bertrand, première épouse de Marcel Auguste Roustan), (…), M Roustan (possiblement : Marcel Auguste Roustan), L Lucien Madrassi (Lucien Ludovic Madrassi, artiste-peintre, ami de Guirand de Scévola), M R(…)tan(?), H. L.(?) Callot, Charles Fen(…), T O(…), (…)iercettes Roustan, M Fournials, Pierre Prunier (artiste-peintre, ami de Guirand de Scévola), P. Roustan (Pierre Benjamin Roustan) et Léonce de Joncières (artiste-peintre, ami de Guirand de Scévola).
[14] Le 14 octobre 1935 Guirand de Scévola fut élevé au grade de commandeur dans l’orde national de la Légion d’honneur, voir : Procès-verbal de réception d’un Commandeur de la Légion d’honneur, le 21 octobre 1935, dans la Base Léonore en ligne : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/178151#show (URL vérifiée 20 juillet 2021).
[15] Comœdia, 23 novembre 1935, p. 3.
[16] L’Intransigeant, 8 janvier 1936, p. 8.
[17] Curriculum vitae de Guirand de Scévola, 2pp., Collection Musée Paul Valéry, Sète. Le document existe comme texte dactylographié, sur papier du conservateur, ainsi que dans une version écrite.
[18] Voir p.ex. : https://gw.geneanet.org/jpcornillet?lang=nl&pz=confidentiel+1&nz=confidentiel&ocz=493&p=jean+antoine&n=lavigne (URL vérifiée 20 juillet 2021).
[19] Je tiens à remercier M. Bruno Baudrand qui m’à informé le 13 juin 2021 que Guirand de Scévola avait une fille et qui m’a ensuite fourni de l’acte de l’état civil concernant le mariage de Marcel Auguste Roustan avec Lucienne Blanche Guirand.
[20] Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Mariages, no. 06 6M 291, 26 juillet 1941. Pierre Prunier (né en 1875) était artiste peintre et ami de Guirand de Scévola.
[21] Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Naissances, no. 06 V4E 8502, 5 octobre 1895.
[22] Madelaine Blemer était la fille d’Adelaïde Blemer, née à Metz, fille de Théodore Blemer et de Elisa Mathis. Dans la marge de l’acte est inscrit : « Madelaine Blemer. naturelle non reconnue ». Voir : Archives département de la Moselle, Metz, État civil, Tables décennales de Naissances et Mariages, 1863-1872, No. 290, 20 mai 1869 et Archives département de la Moselle, Metz, État civil, Naissances, no. 1E N 643, 20 mars 1869.
[23] Nous n’avons pas trouvé le décès de Madelaine Blemer dans : Archives de Paris, État civil, Tables décennales de Décès, 1913-1922, 1923-1932 et 1903-1912 (recherché dans tous les arrondissements), ni dans : Archives de Paris Cimetières, Répertoires annuels d’inhumation, 1918-1923, (recherché dans tous les arrondissements), ni dans : Archives département de la Moselle, Metz, Tables décennales, Mariages et décès, 1913-1922 et 1923-1932.
[24] Archives de Paris, Paris VIème, Décès, no. 06 6D 254, 19 juillet 1944.
[25] En 1890 Guirand de Scévola habita rue Simart, Paris XVIIIème; en 1896 il habita boulevard Clichy, Paris IXème/XVIIIème. Recherché dans tous les arrondissements des Archives de Paris, État civil, Tables décennales des mariages, 1893-1902.
[26] Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Décès, no. 06 6D 254, 19 juillet 1944 ; Archives de Paris, État civil, Paris, Cimetières, Registres journaliers d’inhumation, Montmartre, 19 juillet 1944 ; Archives de Paris, Cimetières, Montmartre, 1941-1950, no. MTM_RA19411950_01 : Lucienne Roustan née Guirant [sic], registre d’information : no. 227, date d’information : 21 juillet 1944, situation de la sépulture, division : 23, ligne : 16, numéro : 13, numéro et année de la concession : 837/1873.
[27] Collection Commune de Sauveterre, copie collection auteur.
[28] La sépulture est encore préservée au cimetière de Sauveterre. Je tiens à remercier M. Philippe de Montillet de Grenaud de m’avoir transféré une photo.
[29] Voir : https://guiranddescevola.nl/lhomme/les-mysteres-de-famille-de-marie-therese-pierat/.
[30] Le Salon. 163e Exposition officielle des beaux-arts 1950, Grand Palais des Champs-Élysées, Paris, 1950, no. 3594.
[31] Collection Guillaume Chiffert, Paris.
[32] Archives de Paris, Cimetières, Montmartre, 1941-1950, no. MTM_RA19411950_01 : Lucienne Roustan née Guirant [sic], registre d’information : no. 227, date d’information : 21 juillet 1944, situation de la sépulture, division : 23, ligne : 16, numéro : 13, numéro et année de la concession : 837/1873 ; Archives de Paris, Registres journaliers d’inhumation, Montmartre, Cimetière, Mois de juillet 1944, Numéro de titre : 837-1873, numéro d’ordre : 227, Situation de la sépulture : 23/16/13.
[33] La petite fille en rose, Pastel, 63 x 52cm, Vente Thierry de Maigret, 11 décembre 2009, lot 50. Voir : https://www.thierrydemaigret.com/en/lot/5335/1229378?offset=50& (URL vérifiée 20 juillet 2021).
[34] Décès de Mario Roustan, sur la déclaration de son neveu André Roustan, 33 ans, voir : Archives départementales de l’Hérault, État civil, Montpellier, Décès, no. 3 E 156, 3 février 1942.
[35] Archives départementales de l’Hérault, État civil, Sète, Décès, no. 3 E 312/330, 10 février 1928 (informations de Bruno Baudrand).
[36] https://gw.geneanet.org/epacheco2?n=belluc&oc=&p=marie+alexandrine (URL vérifiée 20 juillet 2021), sans mention de source.
[37] Archives départementales des Yvelines, Châtou, État civil, Mariages, no. 4 E 5890, 28 juillet 1920.
[38] Informations de Bruno Baudrand.
[39] Archives de Paris, État civil, Paris XVIIème, Mariages, no. 17 M 370, 21 février 1916.
[40] Archives départementales du Rhône, État civil, Lyon IIème, Naissances, no. 2 E 1751, 23 janvier 1899. Né le 21 janvier 1899, selon : Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Mariages, no. 06 6M 291, 26 juillet 1941 et selon : Archives départementales de l’Hérault, État civil, Sète, Mariages, no. 3 E 312 298, 2 mai 1921.
[41] Décès de Marcel Auguste Roustan : dans les Archives de Paris, les Tables décennales de l’état civil n’existent pas pour la période de 1933 à 1954 ; décès pas trouvé dans : Archives de Paris, Tables annuelles décès 1940-1945 (recherché dans tous les arrondissements), ni dans : Archives de Paris, Cimetières, Répertoires annuels d’inhumation, (recherché dans tous les arrondissements), ni dans : Archives de Neuilly-sur-Seine, Tables décennales de décès, ni dans : Archives de Neuilly-sur-Seine, Tables de l’enregistrement, 1939-1940, 1941-1942, 1943-1944, 1945-1946.
[42] Archives départementales de l’Hérault, État civil, Sète, Mariages, no. 3 E 312 298, 12 mai 1921.
[43] Informations de Bruno Baudrand.
[44] Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Mariages, no. 06 6M 291, 26 juillet 1941.
[45] Archives départementales de l’Hérault, État civil, Sète, Mariages, no. 3 E 312 298, 2 mai 1921.
[46] Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Mariages, no. 06 6M 291, 26 juillet 1941.
[47] Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Naissances, no. 06 V 4E 8502, 5 octobre 1895. Née le 3 octobre 1895, selon : Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Mariages, no. 06 6M 291, 6 juillet 1941.
[48] Décès Lucienne Blanche Guirand : Archives de Neuilly-sur-Seine, Tables décennales de décès, no. 1E_NUM_NEU_TD_1943, 1943-1952, 19 juillet 1944; Archives de Neuilly-sur-Seine, Tables de l’enregistrement, no. Q_NUM_NEU_80, 1943-1944, sous « G », no. 40; Archives de Paris, État civil, Paris VIème, Décès, no. 06 6D 254, 19 juillet 1944, acte maire de Neuilly-sur-Seine : « fille de Victor GUIRAND artiste peintre, domicilié à Paris 119 rue de Courcelles et de Madeleine BLEMER, son épouse décédée, veuve de Marcel Auguste ROUSTAN; Archives de Paris, Cimetières, Montmartre, 1941-1950, no. MTM_RA19411950_01 : Lucienne Roustan née Guirant [sic], registre d’information : no. 227, date d’information : 21 juillet 1944, situation de la sépulture, division : 23, ligne : 16, numéro : 13, numéro et année de la concession : 837/1873.
[49] Naissance de Madelaine Blemer : Archives départementales de la Moselle, Metz, Tables décennales de Naissances et Mariages, 1863-1872, no. 290, 20 mai 1869; Archives départementales de la Moselle, Metz, Naissances, no. 1E N 643, 20 mars 1869. Madelaine était fille d’Adelaïde Blemer, âgé de vingt-un ans au 20 mai 1869, née à Metz, fille de Théodore Blemer et de Elisa Mathis. Nous n’avons pas trouvé le décès de Madelaine Blemer dans : Archives de Paris, État civil, Tables décennales de Décès, 1913-1922, 1923-1932 et 1903-1912 (recherché dans tous les arrondissements), ni dans : Archives de Paris, Cimetières, Répertoires annuels d’inhumation, 1918-1923 (recherché dans tous les arrondissements), ni dans : Archives départementales de la Moselle, Metz, Tables décennales, Mariages et décès, 1913-1922 et 1923-1932. Adelaïde Blemer, née en 1847, décès : Archives de Paris, Cimetière de Pantin, Seine-Saint-Denis, 1895, no. 3172/890, Information le 18 février 1895, âge de 48, Paris Xème, Division 1/41, Archives de Paris, État civil, Paris Xème, Décès, no. 10 V4E 8959, 17 février 1895, décédée célibataire, au Faubourg Saint-Denis. Décès de Marie Blemer, une tante de Madelaine Blemer, sœur de sa mère Adelaïde Blemer : Archives de Paris, État civil, Paris Xème, Tables décennales de Décès, 12 mars 1910, née Metz, le 15 août 1842, décédée rue Ambroise Paré 2, Paris Xème, 11 mars 1910, fille de Théodore Blemer et de Elisa Mathis, veuve de Pierre Poigsignon, voir : Archives de Paris, État civil, Paris Xème, Décès, no. 10 10D 321, 12 mars 1910.
[50] Informations de Bruno Baudrand.
[51] Archives de Paris, État civil, Paris VIIIème, Mariages, no. 08 8M 262, 3 décembre 1928.

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